La réserve de Khao Sok couvre 738 km² et est divisée en deux parties. Une partie forêt tropicale que l’on peut découvrir à pied et une partie constituée du lac de Cheow Lan Dam qui a été créé en 1982 suite à la construction d’un barrage hydro-électrique. Il a une superficie de 165 km² et compte plus de 100 îles, toutes recouvertes de la forêt et de nombreuses grottes. A certains endroits, des falaises de calcaire bordent le lac, du même type que dans la région de Krabi. Cela donne des paysages merveilleux qui ont un petit air de baie d’Ha Long.
Le 25 avril, nous commençons à visiter la réserve à pieds, par un petit sentier aménagé dans la jungle pour aller voir des cascades, et des animaux si on a de la chance. Le parc renferme de nombreuses espèces comme les gibbons, les tapirs, les éléphants sauvages, tigres, etc… Il est cependant difficile de les voir car ils fuient les zones fréquentées par les humains. On marche donc dans la jungle pendant quelques heures. C’est une expérience particulaire car l’air est très chargé en humidité, la végétation fait un effet couvercle et il n’y a pas de vent. On a donc chaud et un peu de mal à respirer. On a la chance de croiser un groupe de Dusky Langur, des singes trop beaux et rigolos avec les yeux entourés de blanc. Moins agréable, nous avons aussi croisé des sangsues qui ont eu l’air de nous apprécier, surtout Audrey. Cela reste une très belle expérience 100% nature. On rentre au village fatigués mais heureux de la ballade. Avec cette chaleur, on s’accorde une petite douceur glacée. En effet, les mini-marks vendent des Magnum ! Humm, trop bon !
Le 26 avril, nous partons pour un tour organisé d’une journée sur le lac, au programme, visite en bateau, ballade en canoë et baignade. On a un peu adapté le programme car toutes les agences vendaient le même tour avec une visite de grotte, ce qui ne nous plaisait pas. La raison est simple, le spectacle est grandiose à l’extérieur, il n’y a pas d’intérêt à perdre du temps dans le noir et les grottes sont très fréquentées donc abimées et on ne voulait pas participer à la destruction de sites naturels que la nature a mis des centaines d’années à façonner. On embarque sur un long tail (de nouveau) vers 9h, au port au niveau du barrage pour nous enfoncer dans les méandres du gigantesque et mystérieux lac. Nous découvrons des îles, des falaises, des petites criques et une forêt préservée. La ballade en bateau nous amène jusqu’à un village flottant, composé de bungalows pour touristes. Nous y mangeons avant de prendre un canoë et se balader le long des rives. On scrute la forêt et les immenses arbres à la recherche d’oiseaux comme les calaos et d’animaux terrestres. Il y a énormément de bruit sauvages et il est difficile de repérer d’éventuels animaux. On arrive tout de même à observer deux gibbons en train de manger, se baladant de branche en branche s’aidant de leurs longs bras.
On a passé une journée agréable, en contact direct avec cette nature authentique. Sur le retour, nous essuyons un gros orage. Depuis notre arrivée, il pleut régulièrement en fin d’après midi ou la nuit, on comprend pourquoi la jungle ici s’appelle la « rainforest ».
Le 27 avril, nous partons pour Koh Phi-Phi, c’est un changement radical, de retour vers le tourisme et la plage. Cette parenthèse nature nous a énormément plus.